Quarante ans après sa disparition, les fans de Maria Callas ont pu retrouver en novembre dernier, sur la scène de BOZAR à Bruxelles, Maria Callas grâce à un hologramme criant de vérité. Ce concert virtuel à guichet fermé, unanimement salué par la critique en ce compris par les plus sceptiques, a permis au public de revivre, non sans émotion, les plus grandes interprétations de la célèbre cantatrice durant une heure et demie de récital.
De la valse de Juliette dans Roméo et Juliette de Gounod à Casta Diva dans Norma de Bellini, en passant par l'Habanera dans Carmen de Bizet ou la scène de la Lettre dans Macbeth de Verdi, tous les succès
de Maria Callas retrouvent vie, offrant une expérience musicale inédite rendue possible par une technologie numérique ultraréaliste et des enregistrements originaux intégralement remasterisés. Il faut dire que la technologie, révélant presque à la perfection la gestuelle de la cantatrice, est saisissante d’autant que l’hologramme s’offre des moments d’interaction avec un orchestre symphonique de plus de 60 musiciens, dirigé par la cheffe d’orchestre écossaise Eimear Noone. Le résultat est bluffant. C’est bien simple : dans la salle, certains n'en croient pas leurs yeux.
Le timbre très particulier de la voix de Maria Callas, son ambitus de près de trois octaves, sa grande virtuosité au phrasé unique et son talent de tragédienne qui ont bouleversé l’art lyrique, tout ce qui a façonné la légende la « voix du siècle » revit instantanément sous le regard ébahi des spectateurs. C’est un spectacle unique et particulièrement dans l’air du temps. Le public recherche de nouvelles expériences sur scène : une manière de s’évader et de revivre des émotions en live » précise Marty Tudor, le producteur exécutif et PDG de BASE Hologram Productions. « Ce spectacle comble à la fois les jeunes générations qui n’ont pas connu La Callas et qui souhaitent la découvrir sur scène, mais également les amateurs d’opéra qui connaissent son travail et ses enregistrements » ajoute Stephen Wadsworth, concepteur du spectacle.
L’attente et la force émotionnelle du spectacle furent telles que le concert présenté l’an dernier à BOZAR fut joué à guichets fermés. Pour répondre à la demande du public, deux nouvelles séances sont ainsi programmées en novembre, le 18 à Bruxelles (BOZAR) et le 24 à Anvers (Salle Reine Elisabeth).